5.7.13

Quelques mots sur le temps...








 
Le passé n’est pas, il était, et le sera toujours.
Il n’est pas plus derrière nous, tournez-vous…
Il n’a jamais existé en fait.

 

Tout ce qui existe pour nous se situe dans cette part de conscience que nous avons de vivre l’instant présent. Une conscience d’être que nous avons très peu développée. Nous vivons dans nos pensées pour la plupart, dans nos impressions. Nous vivons à la fois dans le futur quand nous anticipons un quelconque évènement, sinon c’est dans le passé que nous habitons la plupart du temps. Par exemple, lorsqu’on raconte un segment de notre vie, nous décrivons une simple image mentale, à laquelle on associe parfois des émotions pour faire en sorte de la rendre plus vivante. Nous faisons revivre de cette manière le passé en le situant de nouveau dans le présent.

 
Nous sommes intellectuellement parlant soit dans l'un ou dans l'autre, et cela, tout en effectuant des actions, des gestes qui eux, se situent au présent. Notre tête et notre corps vivent dans deux endroits différents, deux rives séparés. Ils expérimentent la vie avec un fidèle décalage, et presque jamais ils ne la saisissent en simultané. À dire vrai, ils s'ignorent.

 
Nos actions sont-elles conscientes alors, ou inconscientes? Voilà une question que l’on est en droit de se poser. Et pour une grande proportion, je vous dirais que nos pensées se promènent comme ça, d’avant en arrière sans savoir trop d'où elles émergent ni où elles s’en vont. Tantôt nous échafaudons des scénarios d’avenir, des pensées qui sont axées beaucoup plus sur les autres, sur les évènements externes, comme sur nos relations,  tantôt nous modifions le passé en imaginant que les choses se passent différemment de ce que l’on a vécu, ou nous ressassons le pourquoi du comment ça n'a pas fonctionné. Nous sommes experts dans ce genre de vagabondage mental.

 

Là où une seconde est déjà chose du passé 

Dans la vision habituelle que nous entretenons du monde, le temps s’écoule à l’intérieur d’un cadre. Une matrice que l’on appelle communément notre espace-temps. C’est une façon comme une autre de cerner le temps dans un espace bien à lui, comme l’est notre manière d’aborder la vie d’ailleurs; un espace linéaire qui offre une impression de début et de fin. Cette perception de ligne nous permet évidemment d'avancer dans la vie avec assurance. Elle nous donne une direction, un sens, et nous montre que jamais nous ne pouvons retourner en arrière. Une roue n’avance pas à reculons, sauf si elle est à l’envers.
Même si cette notion d’avancement demeure nébuleuse pour certains, elle semble être très utile pour d'autres puisque nous pouvons y placer nos repères.

 
Dans cette vision linéaire, il y a toujours un départ qui nécessairement représente le début de la vie; la naissance. Ce point se trouve au tout début de la ligne, en fait, dans le passé si c’est de notre vie dont il est question, sinon aujourd’hui s’il s’agit de la naissance d’un projet. Nous pouvons aisément nous imaginer une ligne dans le temps qui symbolise notre temps à nous et qui relie ensemble le passé, le présent et l’avenir. Une belle ligne droite. Pourquoi pas!

 
Nonobstant l’endroit où nous croyons être sur cette ligne, où l’endroit dans lequel se place notre projet, nous pouvons avoir l’impression d’être à même de regarder derrière, à l’autre bout, comme de regarder plus loin en avant. Nous avons une position d’observateur sur notre propre vie. Dans cette position, nous pouvons tout autant nous transporter au travers le temps, et revivre par la pensée certaines bribes de notre vie passé qui nous paraissent stratégiques peut-être, pareillement, nous pouvons nous imaginer de quoi sera garant notre avenir. C’est donc un truc efficace quand on veut faire marche arrière pour considérer tout le chemin parcouru, ou encore, lorsqu’on a besoin d’avoir un regard plus détaché sur certains évènements. Essayez-le.

 
Parler du temps sans tenir compte de l’instant présent est une dérision puisqu’en fin de compte il n’y a que cela qui constitue notre réalité. Mais je vous entends me demander : Quand vient donc ce précieux moment?
Eh bien, lorsque la tête et le corps s’unissent ensemble. Dès lors, il n’y a plus de décalage, et normalement, ce sont ces fameux moments où l’on fait les choses dans le plaisir et la spontanéité.

 
Isabelle Pitre Coach de Vie professionnelle et Thérapeute Humaniste                                 

 


 
 
 

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