Nous considérons que chaque homme,
chaque femme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement
illimitées. La compréhension de tous les savoirs a toujours été accessible à tous.
Elle passe par l'éveil à une conscience plus vaste.
Toutefois cet éveil, faut-il le
désirer profondément.
L'individu aspire à sa liberté
d'être, à ses droits, et en même temps il remet ses choix de vie entre les
mains de tiers. Il remet son pouvoir de créer sans réaliser ce que son geste
exprime. Se souvient-il que la responsabilité de ses choix lui appartient, tout
comme celle de ses pensées, de ses actes, et par conséquent, de sa propre
réalité?
Nous avons cette quête
d'individualité inconsciente qui nous sépare les uns des autres. La quête de
vouloir toujours plus, d'avoir plus ou d'être plus alors qu'en définitive, rien
ne peut réellement être comparé. Nous sommes unique, et parce que nous le
sommes, la seule chose qui devrait nous importer est d'occuper notre juste
place au sein de l'humanité. Cela revient à laisser la juste place que doit occuper chacun.
L'action individuelle nous sépare de
notre nature véritable, car ce sont par les autres que nous éprouvons notre
conscience d'être. Nous vivons grâce à l'interrelation de chacun, nous
co-créons ainsi continuellement. D'ailleurs, si nous étions seul face à
nous-même, en quoi pourrions nous être si spécial?
L'humaniste met donc au premier
plan de ses préoccupations le développement des qualités de chaque
être humain, son essence. Cela implique un engagement à la recherche de son
unicité, de sa vérité, de ses possibilités oui, mais dans un esprit humain universel. Le développement et le raffinement de certaines disciplines devient dès lors
absolument nécessaire pour parvenir à la maîtrise de ce que nous sommes en tant qu'être vivant.