22.10.24

Clin d'oeil


Souvent en marchant, il me vient des idées loufoques. Si bien que je me demande pourquoi ma pensée prend le large, et puis je trouve. 

Ce matin, mon trajet me transporte au abord d'un chemin de campagne. Les couleurs de l'automne sont absolument merveilleuses. Quand j'arrive près des grands champs, j'observe ceux qui sont déjà prêts pour l'hiver, et les autres qui attendent le gel avant la récolte du maïs. 

Au fond de l'horizon, tout près des bois, cet aigle que je connais, plane sans jamais bouger des ailes. Je contemple son vol alors qu'il tourne en rond encore et encore durant quelques secondes, puis fuit subitement. Il a vu quelque chose. 

Je me met alors à balayer des yeux le décor, tentant d'imaginer ce qu'il a pu voir. Et l'idée me vient de cet aliens du film THE PREDATOR. Mesurant une quinzaine de pieds et habillé tout de noir, il tourne la tête dans ma direction. Je sais dès lors que s'il décide d'enclancher sa course, il sera dans ma bulle en moins de deux, et mes chances de survie sont égales à zéro. 

Alors je réfléchis aux scénarios possibles, et du coup, je m'arrête sur celui qui fait le plus de sens ; une attitude de "non" que je vous explique à l'instant. Oui ça a l'air stupide quand on y pense, mais j'ai déjà vécu quelque chose de similaire à maintes reprise avec les chevaux. Car, croyez-moi, ils ne sont pas tous dociles. Certains utilisent l'intimidation pour se placer en dominant, et quand ça marche, quand l'homme a peur, l'escalade des moyens pour maintenir la dominance impressionne. 

Mais la force de l'intention est prodigieuse si on ne laisse aucun doute s'immiscer. Devant un cheval qui me charge au grand galop, avec la bouche ouverte et prêt à mordre, je fais un pas en avant. 

Dans ma tête, une seule idée persiste. 

Je lui dis mentalement et à travers ma posture, que s'il me frôle d'une quelconque manière, je fais un steak avec lui. 

Je l'attend sans broncher. 

Il s'arrête de façon spectaculaire à environ une longueur de cheval, se retourne et fait semblant de passer à autre chose. Dans sa tête, il se demande s'il doit me "truster" ou fuir, et je vais vers lui sans plus attendre. La tension se relâche. 

C'est ridicule je sais, mais devant cet aliens, je ferais la même chose, et ça me réconforte de le savoir. Pourquoi ne pas devenir chummy-chummy avec lui ! Je repense à tout cela en me disant que tout est illusion, et que cette position de "non" est une énergie fabuleuse que l'on peut habiller chaque fois que l'émotion tente de prendre le dessus sur l'intelligence. 

Lady Isabelle

Principe de volonté


Krishnamurti disait que dans tout désir, tout acte, même dans le plus insignifiant qui soit, il y a des répercussions ; dans le champ d’énergie qui nous entoure ainsi que dans celui que nous portons en nous. C’est comme la goutte de colorant rouge que l’on introduit dans un verre d’eau limpide et qui en colore l’entièreté.

Donc toute pensée qui s’immisce dans notre conscience, qu’elle soit négative ou positive, a un effet immédiat sur notre organisme cellulaire, puis sur les vibrations qui émanent de notre corps et rayonnent à l’extérieur. Par conséquent, vigilance et volonté deviennent des forces puissantes, qui nous orientent dans une direction que nous souhaitons voir venir.
Quand la volonté n’est pas, c’est le programme de base qui prend le relais, celui de l’inconscient. Celui-ci, nous le savons déjà, n’aime pas le changement. Il en a même horreur. Il reproduira dans une exact précision les mêmes expériences que la veille et l’avant-veille afin de maintenir le statu quo dans tout le système. Quand la volonté est dirigée par l’ego, on n’est guère plus avancé. L’ego étant un ensemble de filtres qui répond bien aux programmations de la matrice et qui en général est pratiquement toujours en conflit.
Par où devons-nous commencer, me direz-vous ? Par la connaissance de soi bien entendu. C’est inévitable. Si on ne se comprend pas soi-même dans nos structures, on se retrouve la tête dans les nuages, dans un monde irréel. Chacun doit apprendre à s’observer, à analyser ses comportements, ses ressentis, à traduire les différentes formes de langages, celui du corps à priori, puis celui de la réalité qu’il projette.
Ce qui est réellement en train de se passer en soi-même demande qu’on s’arrête, qu’on active sa conscience pour prendre du recul, qu’on mette en marche les facultés du néo-cortex ; l’analyse, la réflexion, le discernement, la synthèse pour décrire des éléments plus abstraits, présents dans l’énergie. Les deux hémisphères sont sollicités d’une égale manière. On peut dès lors observer en fonction de nos rapports, parce que la vie est une perpétuelle mise en relation. Il devient inutile de s’asseoir sur un coussin dans un endroit tranquille et de méditer durant des heures. Lorsqu’on en comprend le principe, on se rend compte que personne n’existe de façon isolée. Nous avons besoin de reflet pour avoir conscience de soi, de relation avec des personnes, des choses ou des évènements, pour se tricoter une histoire.
Lady Isabelle - Extrait de Passage à vide

15.10.24

L'incarnation

 


Drôle à dire, mais bon nombre de gens dans la spiritualité ne sont pas tout à fait alignés dans leur incarnation. Ils sont plutôt prisonniers d'un piège de l'esprit dans lequel ils se complaisent. C'est ce qu'est la matrice, un piège comportant une multitude de facettes.
Même l'ascension en 5D promue de façon ostentatoire depuis 2012 était fausse, comme tout le new age et les formes psychédéliques utilisés pour se connecter à la source alors qu'en vérité, la source est déjà là, dans notre part organique, et non dans la psyché.
Pour savoir, pour être connecté à son essence, il faut d'ors et déjà être complètement incarné dans son corps. Car c'est par lui, par la connexion au réel, que l'on prend conscience de qui on est, que ce soit au point de vue mémoriel ou divin.
Malheureusement, c'est ce que les gens ne font pas alors qu'ils arrivent dans une dimension de forme. On s'incarne à moitié et on développe un monde parallèle dans sa psyché pour toutes sortes de raisons. La principale, c'est qu'on ne veut pas souffrir, on ne veut pas voir la bête, le négatif qui nous gruge par en dedans tout en nous faisant croire qu'on est de la lumière.
Je ne dit pas que la lumière ne nous représente pas, au contraire. L'énergie est de la lumière. Je dis seulement qu'en étant dans un piège ou tout est beau et tous le monde est gentil, on est en face de fausse lumière ; de lumière artificielle.
L'incarnation fait mal au corps. Cette densité est difficile à vivre. Les mémoires qu'on trimballe dans ses bagages aussi. Mais il faut aller jusqu'au bout, prendre place complètement dans son corps pour bien discerner ce qui nous habite, l'accueillir, l'accepter, et éventuellement avec une conscience juste, transmuter tout cela, car ça ne nous définit pas.
Avant que la psyché sorte de ses programmations de l'âme, on intégrera cette souffrance qu'on a vécu par le passé dans cette expérience humaine ; pour la décortiquer, la comprendre et s'en désidentifier. On cessera d'être dans la fuite ou le déni de l'existence des énergies involutives qui nous habitent. On cessera de se cacher derrière des faux gourous qui flatte notre ego spirituel en contrepartie d'une dépendance tacite, utile pour aspirer nos corps d'énergie, car de tous les enseignants, ce sont eux les plus parasités !
Bon retour à la réalité 🙂
Lady Isabelle xx

7.10.24

L'impermanence des choses


 On désire et on s'attache…

La notion de désir incite les êtres à s’attacher désespérément aux choses de ce monde. L'attachement peut être matériel, comme on s’attache à sa voiture, à sa maison, ou de manière plus abstraite, à son conjoint ou à ses enfants.
D’emblée, nous allons jusqu’à nous attacher à des souvenirs du passé, à des maux, et même des maladies. -"Je me souviens de cette relation qui m'a fait tant souffrir, de la fois ou je suis tombé."
Nous pratiquons ces actes inconscients de saisie, croyant que nous en retiendrons le message ou l'essence. -"Je veux que ce soit comme avant, ou je veux que ça reste, dirons-nous. "Cet instant est à moi, ça m'appartient." "Ce chemin est le mien..."
Notre attachement aux choses de la matrice est insensé.
Il passe par divers degrés d'innocence, et notre désir de posséder, de s’accrocher à ce que nous avons acquis, amassé, vécu ou édifié tout au long de la vie, nous sépare du fondement même de la Conscience.
Ces gestes répétés de saisies sont des perceptions mentales erronées. Mon, ma, mes, nous poussent à vouloir retenir quelque chose qui n'existe plus ou qui aspire à bouger, à prospérer. Quand on retient, cela n’engendrent que souffrances et désespoirs, car de cette façon, nos désirs ne peuvent jamais être assouvis. Tout nous échappe, nous glisse des mains.
Le réel est sujet à la non-permanence alors que tout change et se transforme et qu’en fin de compte, tout changement est précaire. La réalité matricielle quand à elle, est artificielle. Elle ne suis pas les Lois de l'Univers. Le changement est induit par la pensée. L'illusion est fixé dans le temps.
En fait, nul être, nul objet ne demeure pareil à lui-même plus d’un instant, et ce, même si on tente de tout figer. Tout ce que nous observons, entendons, ressentons est en état de transformation perpétuelle. Il y a la naissance, la croissance, le déclin et la destruction; la mort. Nous sommes en quelque part dans ce mouvement d'éternel recommencement, et comme les saisons, nous nous transformons.
Laissons aller ce qui doit être, acceptons notre réalité dans ce message profond qu'elle nous transmet, et voyons le réel tel qu'il est, sans retenue. Cessons de nous attacher aux êtres, aux choses, de nous censurer, de figer les mémoires, et questionnons-nous sur l'unique instant qui importe vraiment ; le présent.
Est-il réel ou artificiel ?
Bonne semaine mes amis(es)
Lady Isabelle xo

Quand on projette sur ses enfants

Je vous raconterai cette histoire d’une dame qui est venue me rencontrer un jour. Son garçon était un enfant difficile, un caractère rétif, ...