Krishnamurti disait que dans tout désir, tout acte, même dans le plus insignifiant qui soit, il y a des répercussions ; dans le champ d’énergie qui nous entoure ainsi que dans celui que nous portons en nous. C’est comme la goutte de colorant rouge que l’on introduit dans un verre d’eau limpide et qui en colore l’entièreté.
Donc toute pensée qui s’immisce dans notre conscience, qu’elle soit négative ou positive, a un effet immédiat sur notre organisme cellulaire, puis sur les vibrations qui émanent de notre corps et rayonnent à l’extérieur. Par conséquent, vigilance et volonté deviennent des forces puissantes, qui nous orientent dans une direction que nous souhaitons voir venir.
Quand la volonté n’est pas, c’est le programme de base qui prend le relais, celui de l’inconscient. Celui-ci, nous le savons déjà, n’aime pas le changement. Il en a même horreur. Il reproduira dans une exact précision les mêmes expériences que la veille et l’avant-veille afin de maintenir le statu quo dans tout le système. Quand la volonté est dirigée par l’ego, on n’est guère plus avancé. L’ego étant un ensemble de filtres qui répond bien aux programmations de la matrice et qui en général est pratiquement toujours en conflit.
Par où devons-nous commencer, me direz-vous ? Par la connaissance de soi bien entendu. C’est inévitable. Si on ne se comprend pas soi-même dans nos structures, on se retrouve la tête dans les nuages, dans un monde irréel. Chacun doit apprendre à s’observer, à analyser ses comportements, ses ressentis, à traduire les différentes formes de langages, celui du corps à priori, puis celui de la réalité qu’il projette.
Ce qui est réellement en train de se passer en soi-même demande qu’on s’arrête, qu’on active sa conscience pour prendre du recul, qu’on mette en marche les facultés du néo-cortex ; l’analyse, la réflexion, le discernement, la synthèse pour décrire des éléments plus abstraits, présents dans l’énergie. Les deux hémisphères sont sollicités d’une égale manière. On peut dès lors observer en fonction de nos rapports, parce que la vie est une perpétuelle mise en relation. Il devient inutile de s’asseoir sur un coussin dans un endroit tranquille et de méditer durant des heures. Lorsqu’on en comprend le principe, on se rend compte que personne n’existe de façon isolée. Nous avons besoin de reflet pour avoir conscience de soi, de relation avec des personnes, des choses ou des évènements, pour se tricoter une histoire.
Lady Isabelle - Extrait de Passage à vide