5.6.13

Quelle direction prendre?


  
Les cycles de la vie
Plusieurs périodes de la vie nous amènent à faire le point sur nos motivations profondes. Ce sont les cycles normaux de la vie. Vous savez, il s’agit plus particulièrement d’étapes par lesquelles nous devons passer comme on le fait une journée d’examen. Ce n’est certes pas sans heurts que nous franchissons ces épreuves pour certains, ni sans stress ou tension superflue pour d’autres, mais nous arrivons généralement à circuler au travers ce passage. Trop souvent toutefois, en y laissant notre peau. Souvenons-nous que pour parachever nos apprentissages à l’école de la vie, pour valider notre droit d’évolution, il nous faut aller de l’avant.
 
Ces périodes appellent le changement. Elles nous fournissent le moment parfait dans bien des cas pour faire le bilan du chemin parcouru. Il est bon de le voir ainsi. C’est un peu comme si nous avions besoin de prendre ce temps arrêt. S’arrêter pour se positionner en retrait et avoir un regard différent sur les années, et cela, afin de pouvoir tamiser le grain et séparer l’ivraie. Sans cette action, nous poursuivons une quête en restant sur place, et tout ce que nous réussissons à faire de cette manière, c’est de soulever légèrement la poussière. Sommes-nous obligés de tous passer par là? Oui bien évidemment pour ceux qui aspirent à grandir, car la plupart de temps, nous en sommes rendus à ne plus apprécier la vie. Disperser l’air à la longue, ça devient franchement malsain!
 
La vie bouge, et nous bougeons nous aussi tout comme elle. Parfois, il nous faut abandonner les vieilles choses si l’on désire en voir surplomber de nouvelles. Ouvrir nos mains simplement, et offrir à d’autres ce qui nous a jadis aidés à progresser. Rien ne nous appartient en vérité. Tout est là déjà.
 
Où se trouve la solution miracle?
À ce stade-ci, la majeure partie de nos sphères d’existence ne nous procurent plus le plaisir et la joie d’antan. La famille représente des obligations et de lourdes responsabilités peut-être. Les relations d’amour ou d’amitié sont source de dysfonctions, voire d’ennui. La maison ne nous plait plus, ni les loisirs d’ailleurs, ni le travail. Au bas mot, lorsque nous vivons ces longs moments pénibles, être ici ou autre part devient nettement désagréable puisque rien ne semble vouloir s’améliorer.
 
Malgré le remaniement d’idées que nous tournons dans notre tête, malgré ce questionnement intempestif qui occupe notre esprit nuit et jour, nous n’arrivons pas à trouver la solution miracle qui nous transporterait au temps où les choses semblaient bien aller. Pourquoi est-ce donc ainsi? Parce que nous cherchons bien souvent une chose très précise, et que nous cherchons  cette chose en fouillant toujours le même endroit. Après une étude effectuée de fond en comble, après avoir vidé et revidé cet endroit, on le connaît tellement par cœur qu'il nous paraît évident que la solution ne s'y trouve pas!
Comment revenir comme avant dans ce bonheur-là que nous expérimentions alors? On se pose la question. Et qu’on se le dise, il y en a une solution. Il y en a une c’est bien certain, mais ce n’est jamais celle que nous nous attendons à avoir.
 
Si nous savions combien nous ne savons pas!
La vérité nous la connaissons. Le passé est derrière nous. Nul ne peut revenir en arrière. Le passé n’existe pas autrement que dans notre esprit. Et il est faux de croire que cette réalité-là puisse exister et perdurer parce qu’on s’y accroche très fort. Non, les choses changent. Les choses évoluent parce que c’est leur nature d’évoluer. Le mouvement s’observe ainsi naturellement. C’est dans notre nature de changer et de bouger. Aussi, c’est ce qui nous rend vivant.
 
Notre plus grande confusion vient du fait que nous tentons injustement de toujours saisir les moments de bonheur en nous attachant aux gens, aux évènements ou aux choses qui semblent les avoir créé. Le bonheur ne se trouve pas dans ces gens, mais dans l’instant où nous lui avons permis d’être. L’instant où nous avons simplement ouvert notre esprit et notre cœur pour lui permettre de s’infiltrer en nous, de nous habiter comme ça, tout en douceur. Si nous savions combien nous ne savons pas, le lâcher prise pourrait alors reprendre tout son sens. Seulement, tout cela n’est généralement pas facile.
 
 
Donnons-nous la main
C’est donc à ce point précis que nous avons besoin d’être mieux accompagné, lorsque nous sommes devant ce carrefour inconnu. C’est ici qu’il nous faut ouvrir notre main simplement et prendre dans la main de l’autre ce qui lui a jadis aidé à progresser, recevoir sa guidance. Vous comprendrez de la sorte tout le pouvoir qu’il y a de laisser aller aisément les choses. Rien ne nous appartient en vérité. Rien ne nous a jamais appartenus. Et en même temps je le sais, nous sommes devant ce choix qu’il nous incombe de faire. Demeurerons-nous sur place? Sinon irons-nous de l’avant sans direction précise?
 
Laisser aller tout ce que nous connaissons, vous savez, cela ne veut pas dire qu’il faut tout jeter d'emblée ce qui est derrière nous. Non, pas du tout. Cela signifie simplement qu’il est temps de laisser aller certains aspects de notre vie au profit de nouvelles. Ce qui ne nous convient plus aujourd’hui sera peut-être utile à quelqu’un d’autre. Qui sait! Donnons le droit à cette chose de pouvoir continuer de vivre par elle-même.
Savoir l’avenir n’est pas donné à tous. Cependant, chacun de nous sait ce qui fondamentalement le rend heureux. Voilà la direction que chacun est invité à prendre.
 
Isabelle Pitre Coach de vie, Thérapeute Humaniste
 

 

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Si la forme existe, C'est uniquement par jeux d'ombres et de lumières. De la lumière diffractée en fait - de l'esprit à l'âm...