Les cycles de la vie
Plusieurs périodes de la vie nous
amènent à faire le point sur nos motivations profondes. Ce sont les cycles
normaux de la vie. Vous savez, il s’agit plus particulièrement d’étapes par
lesquelles nous devons passer comme on le fait une journée d’examen. Ce n’est
certes pas sans heurts que nous franchissons ces épreuves pour certains, ni
sans stress ou tension superflue pour d’autres, mais nous arrivons généralement
à circuler au travers ce passage. Trop souvent toutefois, en y laissant notre
peau. Souvenons-nous que pour parachever nos apprentissages à l’école de la vie,
pour valider notre droit d’évolution, il nous faut aller de l’avant.
Ces périodes appellent le changement.
Elles nous fournissent le moment parfait dans bien des cas pour faire le bilan du chemin
parcouru. Il est bon de le voir ainsi. C’est un peu comme si nous avions besoin
de prendre ce temps arrêt. S’arrêter pour se positionner en retrait et avoir un
regard différent sur les années, et cela, afin de pouvoir tamiser le grain et
séparer l’ivraie. Sans cette action, nous poursuivons une quête en restant sur
place, et tout ce que nous réussissons à faire de cette manière, c’est de
soulever légèrement la poussière. Sommes-nous obligés de tous passer par là?
Oui bien évidemment pour ceux qui aspirent à grandir, car la plupart de temps,
nous en sommes rendus à ne plus apprécier la vie. Disperser l’air à la longue, ça
devient franchement malsain!
La vie bouge, et nous bougeons nous aussi tout comme elle. Parfois, il
nous faut abandonner les vieilles choses si l’on désire en voir surplomber de
nouvelles. Ouvrir nos mains simplement, et offrir à d’autres ce qui
nous a jadis aidés à progresser. Rien ne nous appartient en vérité. Tout est là
déjà.
Où se trouve la solution miracle?
À ce stade-ci, la majeure partie de
nos sphères d’existence ne nous procurent plus le plaisir et la joie d’antan.
La famille représente des obligations et de lourdes responsabilités peut-être.
Les relations d’amour ou d’amitié sont source de dysfonctions, voire d’ennui. La
maison ne nous plait plus, ni les loisirs d’ailleurs, ni le travail. Au bas
mot, lorsque nous vivons ces longs moments pénibles, être ici ou autre part
devient nettement désagréable puisque rien ne semble vouloir s’améliorer.
Malgré le remaniement d’idées que
nous tournons dans notre tête, malgré ce questionnement intempestif qui occupe
notre esprit nuit et jour, nous n’arrivons pas à trouver la solution miracle
qui nous transporterait au temps où les choses semblaient bien aller. Pourquoi
est-ce donc ainsi? Parce que nous cherchons bien souvent une chose très précise, et que nous cherchons cette chose en fouillant toujours le
même endroit. Après une étude effectuée de fond en comble, après avoir vidé et revidé cet
endroit, on le connaît tellement par cœur qu'il nous paraît évident que la solution ne s'y trouve pas!
Comment revenir comme avant dans ce
bonheur-là que nous expérimentions alors? On se pose la question. Et qu’on se
le dise, il y en a une solution. Il y en a une c’est bien certain, mais ce n’est
jamais celle que nous nous attendons à avoir.
Si nous savions combien nous ne savons pas!
La vérité nous la connaissons. Le
passé est derrière nous. Nul ne peut revenir en arrière. Le passé n’existe pas
autrement que dans notre esprit. Et il est faux de croire que cette réalité-là
puisse exister et perdurer parce qu’on s’y accroche très fort. Non, les choses
changent. Les choses évoluent parce que c’est leur nature d’évoluer. Le
mouvement s’observe ainsi naturellement. C’est dans notre nature de changer et de
bouger. Aussi, c’est ce qui nous rend vivant.
Notre plus grande confusion vient du
fait que nous tentons injustement de toujours saisir les moments de bonheur en
nous attachant aux gens, aux évènements ou aux choses qui semblent les avoir créé. Le bonheur ne se trouve
pas dans ces gens, mais dans l’instant où nous lui avons permis d’être.
L’instant où nous avons simplement ouvert notre esprit et notre cœur pour lui
permettre de s’infiltrer en nous, de nous habiter comme ça, tout en douceur. Si nous savions
combien nous ne savons pas, le lâcher prise pourrait alors reprendre tout son sens. Seulement, tout cela n’est
généralement pas facile.
Donnons-nous la main
C’est donc à ce point précis que nous
avons besoin d’être mieux accompagné, lorsque nous sommes devant ce carrefour
inconnu. C’est ici qu’il nous faut ouvrir notre main simplement et prendre dans
la main de l’autre ce qui lui a jadis aidé à progresser, recevoir sa guidance.
Vous comprendrez de la sorte tout le pouvoir qu’il y a de laisser aller
aisément les choses. Rien ne nous appartient en vérité. Rien ne nous a jamais appartenus.
Et en même temps je le sais, nous sommes devant ce choix qu’il nous
incombe de faire. Demeurerons-nous sur place? Sinon irons-nous de l’avant sans
direction précise?
Laisser aller tout ce que nous
connaissons, vous savez, cela ne veut pas dire qu’il faut tout jeter d'emblée ce
qui est derrière nous. Non, pas du tout. Cela signifie simplement qu’il est
temps de laisser aller certains aspects de notre vie au profit de nouvelles. Ce
qui ne nous convient plus aujourd’hui sera peut-être utile à quelqu’un d’autre.
Qui sait! Donnons le droit à cette chose de pouvoir continuer de vivre par elle-même.
Savoir l’avenir n’est pas donné à
tous. Cependant, chacun de nous sait ce qui fondamentalement le rend heureux.
Voilà la direction que chacun est invité à prendre.
Isabelle Pitre Coach de vie, Thérapeute
Humaniste