J'ai toujours été une grande observatrice des environnements, des comportements, des relations.
Jeune, je ne parlais pas beaucoup. (Oui c'est véridique) Je me contentais d'analyser la vie au travers mes réflexions, qui se voulaient longues et profondes. Je me suis vite rendu compte des distorsions existantes entre la réalité objective et celle qu'on veut bien s'imaginer. Parfois, ce que l'on rejette prend tellement d'ampleur qu'on ne peut plus passer à côté. La peur de la mort par exemple, est peut être le plus grand combat auquel nous avons à faire face. Et, malgré toutes les pérégrinations, malgré tous les chemins que nous empruntons pour l'éviter, viendra ce jour où il nous faudra bel et bien l'affronter.
Je me rend compte que souvent j'ai été mené en bateau par ma peur, et que les voyages dans ces cas précis, se sont avérés ardus et difficiles. En fait, à chaque fois où j'ai eu peur de perdre, j'ai vite réalisé que je c'est moi que j'avais perdue de vue.
Mes amis(es), je vous partage cette réflexion aujourd'hui car mes observations des derniers jours s'en vont dans ce sens là. Je vois des gens perdre leur parent. La mort vient chercher les gens qu'ils aiment, et la pilule est dure à avaler. Je ressens la confusion de certains, puis la souffrance des autres d'avoir à prendre des décisions si injustes... et je ne peux qu'avoir de la compassion... beaucoup de compassion pour ceux et celles qui vivent cette transition malgré eux.
Évidemment, ça me ramène à moi, à ma façon de mener ma vie aujourd'hui. La peur de mourir m'habite, je ne vous le cacherai pas, et en même temps... elle flirt subrepticement avec la peur de vivre.
Vous savez, je me souviens d'un temps où j'embarquai avec la fougue du lion sur le dos d'un cheval rétif, un temps où la peur de vivre ne m'habitais jamais, un temps où je suis tombé tellement de fois et où je me suis relevé aussi souvent.... toujours en riant.
Où es tu rendu mon Isabelle que j'aime tant ?
Reviens je te prie... reviens... j'ai besoin de toi
Lady Isabelle xx