Nous sommes toujours en train de créer une forme sans nécessairement en avoir conscience. Par la diffraction à priori, de sa propre lumière, on fait apparaître des ombres. La présence à soi, dans l'esprit et par extension dans son incarnation, demande le détachement complet de la matière sur laquelle nous posons notre regard. Celle-ci n'étant que la projection de ce qui se passe sur un autre plan.
De la minute où notre attention s'extériorise, nous ne sommes plus là où nous devons être. Nous avons quitté notre poste, notre intelligence. L'espace de création que nous venons tout juste d'abandonner représente l'endroit exact
où nos deux polarités co-existent ensemble sans se neutraliser. Dès lors, on vient de chuter hors de la conscience.
Ce n'est pas facile en ces temps d'avoir un regard heureux sur la terre. On est constamment sollicité par des énergies basses. On a l'impression de se noyer dans l'absurdité des nouvelles, ou que la corruption des dirigeants a atteint son paroxysme, et on se demande tellement ou est rendu la lumière.
En fait, on doit comprendre que nous sommes encore attachés à notre passé. C'est selon moi ce qui nous empêche de voir autre chose. Nous aimerions vivre comme avant, alors que toute cette noirceur nous était encore cachée. C'est le modèle qui est resté dans nos consciences, Vous me direz peut-être qu'avant on avait la paix, pourtant vous savez comme moi que c'est une illusion. Notre conscience d'aujourd'hui est une bénédiction et en même temps, oh combien c'est lourd.
Nos souvenirs de temps meilleurs sont gravés dans nos mémoires. Hier n'existe plus mais on reste accroché à cela. La matrice s'effondre et en même temps, notre psyché s'effondre. Nous perdons notre identité, tout ce qui érigeait notre ego.
Je sais que certains ont peur d'avoir à participer au narratif s'ils laisse aller ces mémoires, mais il n'en est rien. C'est la structure de la pysché humaine qui se défait. Le chaos induit est synonyme de réorganisation, d'intelligence nouvelle. Le seul ici qui va mourir, c'est l'avatar, puisqu'une brèche de lumière éclaire d'autres possibilités.
La position qu'on doit avoir par rapport au présent est celle de l'observateur. Lisez le scénario et changez de perspective. Tentez de voir et de comprendre à partir d'un plan plus élevé.
La fin ne nous appartient pas, ne nous défini pas. Nous ne sommes pas notre personnage.
C'est quelque chose que nous devons regarder sans polariser et j'avoue que c'est difficile.
En quelque part, nous voulons régner et habiter l'ensemble de notre royaume. Mais nous nous attachons trop fortement au monde physique actuel, à nos rôles, à notre personnage, oubliant souvent ce qu'est la réelle nature de la matérialité et de l'espace-temps.
L'être souverain demeure présent dans son esprit.
Il reconnaît sa création puisqu'elle vient de lui.
Il n'a pas besoin de s'expérimenter physiquement autrement qu'au présent, dans ce que choisi sa conscience.