Les changements de saisons amènent avec eux leurs lots de tension dans nos vies. Plus le temps est froid, plus les gens rentrent à l'intérieur. Les activités se terminent plus tôt à cause de la noirceur, et la sédentarité prend facilement le relais. Avec elle souvent, s'installe un surplus de poids, un surplus de travail, un surplus de stress.
Comme on entre dans nos maisons, on entre aussi à l'intérieur de soi. On dispose de beaucoup plus de temps pour soi, pour réfléchir, voir les choses en face, s'observer et faire un bon bilan, et pour remettre en question nos décisions passées ; sont-elles toujours d'actualité ?
Ceux qui n'aiment pas leur propre compagnie n'ont pas vraiment envie de réfléchir ou de se remettre en question. Ils recherchent l'action, les distractions, les stimulations externes. Face à eux-mêmes, ils se sentent vides, abandonnés. Ils ont besoin que ça bouge pour se sentir vivants.
Ce sentiment d'être seul et abandonné perdure même quand ils sont avec les autres. Ça va jusqu'à parler pour faire du bruit ou pour attirer l'attention sur eux, mais les paroles s'envolent car on ne les écoute pas. On ne se sent pas uni, pas en lien, pas connecté avec eux et les réseaux sociaux nourrissent bien cette illusion.
La solitude est pourtant une manière fantastique d'apprendre à vivre avec soi-même, à se connaître vraiment, à définir ses besoins et comprendre comment y répondre en étant autonome. C'est un espace nécessaire qu'on est appelé à découvrir, un cadeau que l'on s'offre ; c'est la porte d'entrée vers un monde rempli de richesse.
Alors pour certains, la solitude est synonyme de tristesse ou de désespoir, et pour d'autres elle représente un réel salut.
Mais j'imagine que le meilleur se retrouve dans la nuance, en équilibre entre les deux, car on est bien avec les autres quand on est bien avec soi.
Lady Isabelle xo