Tout discours gravite autour d’un seul
thème, l’amour. En effet, être en santé implique que nous aimons la santé
suffisamment pour lui faire une grande place dans nos vies. Développer de
saines habitudes, persévérer jusqu’à la constance et l’équilibre, il en est de
même pour l’argent. Par exemple, celui qui est riche n’a rien de bien différent
avec les autres que son ouverture à la richesse comme un élément naturel et
créateur. Il faut aimer l’argent, le connaître et savoir s’en servir lorsqu’on
désire bâtir sa propre fortune. En somme, il est préférable de s’aimer soi-même
très fort pour se donner la permission d’être ce que l’on a envie d’être dans
l’idéal. La permission d’être riche et heureux, ou d’être en santé et d’aimer,
ou d’être tout cela à la fois.
L’amour se présente donc à nous comme un
petit moteur, un principe de motivation à la base de toutes les choses.
Curieuse image me direz-vous, car symboliquement parlant, notre cœur est
partout associé à ce puissant sentiment. N’est-il pas lui aussi au centre de
notre organisme. En fait, par notre coeur passe la vitalité qui alimente et qui
crée le miracle que chacun de nous incarne. Nobles cœurs, noble amour,
chantaient ainsi les troubadours.
Or, nombreuses sont les personnes qui ne différencient
pas le sentiment de l’émotion qu’il engendre. L’amour prend naissance en nous
et en même temps, l’amour est notre point d’origine. Il est ce moteur, cette
énergie qui produit tantôt la joie, l’excitation, la complicité, et la beauté,
tantôt le mensonge, l’égoïsme, la jalousie, ou la haine.
La confusion de ce que nous comprenons de
l’amour génère la plupart des conflits. La plupart des problèmes relationnels
que nous rencontrons aujourd’hui soutiennent généralement la même thèse :
l’absence d’amour. Nous croyons que l’amour est un besoin qu’il nous incombe de
combler, alors qu’en vérité l’amour est un courant de la vie qu’il nous faut
apprendre à utiliser.
C’est lorsque l’on tente de rationaliser
l’amour qu’on s’éloigne le plus de son essence véritable. L’amour existe
partout, un peu comme l’air que nous respirons. Il ne transite pas d’un endroit
à un autre, ni d’une personne à l’autre avec une impression de début ou de fin.
Non, l’amour est illimité, infini, omniprésent.
Impossible pour certains, l’amour ressemble
à l’image qu’on s’en fait mentalement. Chacun se représente le concept à sa
façon, et toute vérité possède ses références, et pareillement ses preuves.
L’interrogation n’est pas de se demander pourquoi l’amour n’est pas présent dans
nos vies pour ces gens en particulier, mais de prendre conscience de ce qui
nous sépare de ce sentiment. Si l’amour se réalise par les autres, nous l’avons
tout autant en nous. Qu’est ce qui nous empêche alors de le ressentir
profondément?
Prendre l’amour comme une énergie qui crée
la vie et nous permet de faire des choses. Voilà comment nous devons
l’utiliser. Pendre l’amour pour guérir un besoin en modèle, tant est-il que
nous ayons la conscience de l’accueillir et de le reconnaître avant tout. Prendre
l’amour pour voir fleurir une relation, pour illuminer un regard, pour
transformer une discorde en harmonie, c’est à cela finalement que le sentiment
nous sert. Il nous fait avancer, évoluer.
Au gré d’une intention qui se veut pure, et
que volontairement nous faisons passer par le cœur, nos relations avec les
êtres vivants ou les choses changent. Elles se manifestent en autant de
splendeur qu’il nous est permis à chacun d’imaginer.
Isabelle Pitre n.d.
Coach de Vie, Maître thérapeute Humaniste