10.12.19

Extrait de la Thérapie humaniste

Il existe un plan parfait pour chacun de nous.  Le modèle parfait dont parle Platon. Il existe de ce modèle une image idéale, imprimée dans le plan de notre âme. Tout comme la pierre que nous polissons sans cesse, nous pouvons raffiner ce par quoi nous expérimentons la vie. Nous expérimentons l’amour comme un enfant, puis à l’adolescence l’amour revêt un nouveau nom. 

Les amours d’adolescences sont tellement intenses qu’à chaque fois on a l’impression de mourir un peu. On crois que jamais plus on aimera autant mais on vieillit et on aime encore. À 25 ans, nous aimons à nouveau, mais différemment. Nous avons appris un peu comment aimer, et les images que l’on connaît de l’amour sont dorénavant des images de fusions ou de déchirures, de hauts et de bas, comme si l’amour était une vague qui cahote sous l’influence du vent. 

Nous aimons à 30 ans. Mieux établis cette fois, nous aimons tout en construisant autre chose ailleurs. Ni le cœur, ni les pensées ne se suivent, toutefois nous aimons un peu plus de nous-mêmes. Puis à 40 ans, les remises en questions surviennent, les leçons que nous avons apprises de l’amour; l’amour de soi qui prime  de plus en plus sur l’amour de l’autre et ainsi va la vie vers la cinquantaine. 

La cinquantaine où l’amour prend encore un nouveau sens. L’amour de soi et l’amour des petits-enfants qui nous ramènent aux amours passés qu’il est temps maintenant de dépasser. Et chaque fois, à chaque âge c’est de l’amour qu’il s’agit. À 60, 70 et 80 ans, on aime encore. À chaque halte, nous nous sommes dit : Enfin je comprends ce que c’est l’amour, j’ai compris la leçon. Pourtant à chaque nouvelle arrivée nous comprenons encore mais d’une façon plus subtile, plus fine. 

L’amour grandit en raffinement dans notre conscience étape par étape parce que notre conscience s’ouvre doucement et permet cette ascension. C’est lors d’une pause, d’un moment de réflexion que nous pouvons prendre conscience de notre évolution, de ce qu’il y a derrière et du chemin que nous avons parcouru. Lorsque nous vivons l’amour, nous l’expérimentons sans l’analyser.

L’amour est un apprentissage et dans tout apprentissage, il y a des étapes. Si nous essayons de lire un livre russe sans avoir d’abord appris à en décortiquer l’alphabet, nous resterons bloqué dès la page couverture. Ainsi, nous pouvons croire savoir tout des choses et n’avoir effleuré que ce qui paraît en surface. Nous rejetons de cette manière un bon nombre d’enseignements. 

Lady Isabelle xo

Vie et mort

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