Un peu plus haut, un peu plus loin…
Certaines personnes vivent mieux lorsqu'elles sont seules. Je suis une de ces personnes. En fait, je suis quelqu’un qui a besoin de beaucoup d’espace autour de moi ; beaucoup d’air à respirer. L’espace pour moi, c’est la liberté de bouger. Je deviens libre d’occuper toute la place disponible, et en même temps, je trouve qu’il n’y en a jamais assez. C’est pareillement la création qui émerge du néant, ou la vision vaste et profonde du monde que je veux juste à moi. C’est la force à la fois physique et psychique de devenir tout ce que l’on a envie d’être au moment où on le choisit.
Comme la graine à l'origine de cet arbre particulier dont la destinée l'amenait à vivre loin de ses semblables, je suis là au milieu du champs, au beau milieu d’un étendu vide. Demandez-moi si j’aime ça ! Cet arbre, il est seul tout comme moi. Oui. Est-il malheureux ? Non. A dire vrai, il a bénéficié de toute la lumière nécessaire, de l’est à l’ouest, du nord au sud ! Il a été bénit de partout.
Les grands de ce monde se sont tous démarqués un peu de la même manière, en se sortant ainsi du lot. Sans vouloir me comparer à quiconque, et encore moins aux grands de ce monde, la solitude m’a quand même permis de vivre différemment, de sortir du moule ou plutôt, de n’y être jamais entré.
Elle m’a permis également de comprendre ce qu'est la notion de détachement pour ne m’être moi-même jamais vraiment attachée à qui que ce soit. Les gens passent sans jamais rester.
Elle m’a fait voir grand… notamment la souffrance humaine, et cela, dans toutes ses dimensions. Elle m’a incité à développer de la compréhension et de la compassion pour ceux qui se chamaillent le même petit bout de pain alors qu’ils ne voient pas qu’autour d’eux, il y en a plein d’autres.
La solitude ouverte me donne une vision à 360 degré. Elle me permet de voir loin, et d'avoir une vue sur la vie si haute et si immense que mes limites en sont toujours repoussées. Moins je fragmente les aléas de la vie, mieux je me sens. Car avoir le nez collé sur une seule chose dans ce monde matériel nous isole encore plus que de s’en détacher vraiment.
D'ailleurs, comment peut-on aider son prochain si toutes nos racines sont entremêlées ensemble. Quand la forêt brûle, elle ne laisse personne derrière.
On a besoin de modèles pour s'élever !
Extrait de Mots de l'âme
Lady Isabelle xo