Donnons-nous ce cadeau...
Aujourd’hui, les relations amoureuses ressemblent
davantage à des soldes de grands magasins qu’à des échanges au niveau du cœur. Plus les gens font des courses, plus
ils s’éloignent de leurs désirs profonds. En vérité, hommes et femmes recherchent
les aubaines qui feront d’eux des gens fiers et heureux l’espace d’un instant.
Selon une liste de critères extérieurs bien
attirants à première vue, les célibataires passent rapidement à l’essayage,
comme on essaie un vêtement. Ils se rendent compte peu de temps après, que leur
achat est soit trop grand, soit trop petit ou simplement d’une mauvaise
couleur.
Au travers tous ces essayages fortuits, presque
jamais ils n’auront pris le temps de s’attarder à ce que dit le cœur. Le cœur
qui aime et qui désire s’exprimer, bien au-delà du soi. Pourtant,
rappelons-nous qu’il s’agit bien de relations amoureuses… et prioritairement
dans ces cas-là, c’est au cœur à qui nous devrions donner plus de place.
Nous recherchons la personne qui va nous faire tourner
la tête, la personne qui va répondre à nos besoins physiques, la personne qui
va faire les choses que nous n’aimons peut-être pas faire comme de s’aimer
soi-même suffisamment pour s’écouter intérieurement quand ça ne va pas. Tout
cela reste une quête sans fin puisqu’elle ne correspond pas à ce qui fait de nous
des êtres conscients, et sans un minimum de conscience, nul bonheur n'est possible.
Les célibataires d’aujourd’hui sont nombreux. Ils
compulsent sans vraiment examiner la qualité des marchandises qu’ils
consomment, car fondamentalement ils ne connaissent pas leurs véritables
besoins. C’est une réalité triste, et difficile à assumer, mais comment remplir
adéquatement un vide lorsque l’on ne sait pas de quoi il est constitué?
Vous savez au départ, une rencontre est une
découverte de soi, et toute rencontre se présente à nous tantôt avec une
facette positive, tantôt avec une autre plus négative. Sans ces deux polarités, comprenons que l’équilibre est impossible, et l’équilibre est ce qui représente
les limites dans lesquelles toute vie se crée.
Bien des rencontres s’interrompent ainsi dès le
premier faux-pas. Ce que nous reconnaissons chez l’autre et qui nous repousse
tant sont indéniablement nos parties les plus secrètes, nos ombres. Celles dont
nous avons très peu de connaissance. Notre foi, notre confiance en soi, en
l’autre comme étant une partie de soi, en la vie même, doit déterminer les
balises de tous partages communs. Pour aimer l’autre, pour être en mesure
d’offrir notre amour en cadeau, nous devons d’abord nous avoir aimé complètement. Sachons que les
aspects que nous n’aimons pas en lui ou elle sont les aspects que nous n’avons
pas encore acceptés en nous.
Aimons-nous les uns les autres avec plus de
conscience et plus de coeur.